Scanner

Notions préalables

Sédation et contention

Chez le nouveau né, aucune sédation n’est nécessaire. Un biberon avant l’examen suffit ainsi qu’une contention adaptée.

Chez, le nourrisson de moins de 6 mois, avec une hémodynamique stable, la sédation n’est pas nécessaire, seule une contention adaptée suffit.

Chez le nourrisson de moins de 6 mois avec une hémodynamique instable, une équipe anesthésique doit être présente pour une surveillance rapprochée pendant l’examen.

Chez le nourrisson plus âgé et l’enfant jusqu’à 5 à 6 ans, une sédation est parfois nécessaire, une équipe anesthésique également.

Lors de la sédation, un monitorage précis de la fréquence cardiaque et de la saturation doit être permis. 

 

Synchronisation ECG

Des électrodes sont donc posées sur la face antérieure du thorax, le plus loin possible de la zone à explorer pour diminuer les artefacts.

Le choix de la meilleure dérivation (qui fournit la plus grande onde R) sera retenu pour permettre une identification correcte de l’espace RR.

La synchronisation peut être prospective ou rétrospective.

  • ·      de manière prospective sur une partie du cycle cardiaque : déclenchement de l’acquisition sur l’onde R et départ immédiat sur une fenêtre inférieure au RR
  • ·     

 

 

Produit de contraste

Tous les scanners cardiaques en pédiatrie sont réalisés après injection de produit de contraste iodé. On utilise des agents iodés à 300 mg/ml de concentration.

Les réactions allergiques sont extrêmement rares.

La dose administrée est de 2 à 3 ml/kg, injectée à 0,5 à 1 cc/s automatiquement ou manuellement suivi par une injection de même volume de sérum physiologique.

La voie veineuse périphérique doit être de bon calibre, posée avant l’arrivée du petit dans le service de soins ou par l'équipe d'anesthésie. Pour les enfants plus âgés, la voie veineuse pourra être mise en place par l’équipe des manipulateurs.

Elle doit, autant que ce peut, être posée au membre supérieur droit, pour éviter les artefacts de durcissement au niveau du tronc veineux innominé par le produit de contraste.

La perméabilité de la voie veineuse est toujours contrôlée avant l’injection.

 

Apnée

Mieux vaut une respiration libre calme qu’une mauvaise apnée. L’apnée est donc demandée si l’enfant est capable de la réaliser de manière correcte.

Les techniques d’acquisition sont si rapides de nos jours que les artefacts respiratoires sont très réduits.

 

Techniques d'acquisition

Paramètres d'acquisition: Principe ALARA

  • Pitch : 1
  • Temps de rotation : le plus court possible (en moyenne, une demi seconde)
  • Kilovolt : 80Kv, voire 100 kV pour les grands enfants
  • Milliampères : modulés en fonction du poids (10mAS/kg jusqu’à 6 Kgs) et modulation automatique dans les trois axes ( X,Y,Z)
  • Epaisseur des coupes : de 0,5 à 2mm
  • Reconstructions chevauchées
  • Une seule acquisition autant que possible

 

Absence de synchronisation cardiaque : analyse vasculaire extra-cardiaque

Si l’examen est demandé à la recherche d’une anomalie extra-cardiaque, la synchronisation cardiaque n’est pas nécessaire. Les gros vaisseaux sont peu sensibles aux battements cardiaques.

Chez le nourrisson, l’acquisition sera alors lancée 15 secondes après l’injection de produit de contraste, sur l’ensemble du thorax. Chez l’enfant plus grand, une technique de détection du bolus du produit de contraste (smart prep) est parfois utile (mais elle est relativement irradiante).

 

Ce type d’acquisition à l’avantage d’être très peu irradiant et de limiter les artefacts de mouvements (respiratoires ou autres) étant donné la rapidité de l’acquisition.

Des reconstructions dans tous les plans de l’espace sont ensuite possibles, ainsi que des reconstructions en MIP et VR.

 

Synchronisation cardiaque : analyse des coronaires

Celle-ci nécessite au minimum un scanner 64 barrettes, au mieux un scanner double source. En effet, en dessous de 64 barrettes la fréquence cardiaque élevée chez l’enfant ne permet pas une synchronisation correcte.

Lorsqu’une analyse des structures intra-cardiaques et surtout des coronaires est demandée, la synchronisation cardiaque devient quasi-indispensable. 

 

  •     Prospective :

Il s’agit d’une acquisition séquentielle.

L’acquisition prospective chez le tout petit n’est possible que sur les scanners double source de dernière génération, couvrant en une hélice 4 cm. Cela permet d’acquérir en deux hélices, la totalité du volume thoracique. Cette méthode dite «  step and shoot » permet de diminuer de deux tiers l’irradiation comparativement à une acquisition rétrospective, où seule une partie des images réalisées servent à l’interprétation.

Contrairement à chez l’adulte, le rythme cardiaque élevé ne permet pas une acquisition satisfaisante en télédiastole. La phase du cycle où les images sont le moins artefactées par les mouvements cardiaques est la télé-systole.

Chez l’enfant plus grand, avec une fréquence cardiaque plus basse, aux alentours de 60, la synchronisation prospective est plus facilement réalisable. Elle rejoint alors les techniques utilisées chez l’adulte et se fera alors en télé-diastole.

 

  •      rétrospective

Il s’agit alors d’une acquisition continue hélicoïdale sur l’ensemble du thorax à toutes les phases du cycle cardiaque.

Les images sont ensuite reconstruites tous les 10% du cycle cardiaque, la meilleure phase est ensuite choisie pour l’interprétation par l’opérateur.

L’irradiation peut être réduite en choisissant à priori la phase du cycle cardiaque où l’on pense avoir la meilleure qualité d’image des coronaires. Une fois cette phase choisie, il sera effectué une modulation des milliampères dans les phases du cycle qui ne sont pas la phase d’intérêt.

 

 


Bibliographie




Auteurs

Clio Sorensen
clio_13007@hotmail.com

Interne des hopitaux d'Amiens

Dr Guillaume Gorincour

guillaume.gorincour@ap-hm.fr

Service d'imagerie pédiatrique de l'hopital de la Timone enfants


Première de Paris Match : 25 janvier 1958, première opération d'une CIA à coeur ouvert
Première de Paris Match : 25 janvier 1958, première opération d'une CIA à coeur ouvert