L’atrésie pulmonaire à septum ouvert (APSO) est définie par une absence de communication entre le ventricule droit et le tronc de l’artère pulmonaire associé à une communication interventriculaire membraneuse.
Il s’agit d’une entité rare, puisqu’elle ne représente que 2% des cardiopathies congénitales.
Dans 30% des cas, une anomalie génétique est retrouvée, notamment une délétion 22q11, étant donné qu’il s’agit d’une anomalie conotroncale.
Il existe un continuum entre la tétralogie de Fallot et l’APSO, en effet l’anomalie princeps est la même, un défaut d’alignement du septum conal. Ce malalignement est responsable de la CIV ainsi que de la sténose sur la voie pulmonaire. Dans le cas de l’APSO, le malalignement est tel qu’il entraine une obstruction complète de la voie pulmonaire, donc une atrésie.
L’APSO constitue un spectre étendu d’anomalie.
Dans tous les cas, il existe un défaut de connexion entre le ventricule droit et le tronc de l’artère pulmonaire.
Le flux sanguin pulmonaire doit donc être assuré par une autre origine que le tronc de l'artère pulmonaire et le VD, et on distingue différentes sources :
- Les collatérales aorto-pulmonaires directes : MAPCA (Major Aorto-Pulmonary Collaterals Arteries) : reliquat embryologique, il s’agit d’artères naissant de l’aorte et vascularisant le poumon, s’anastomosant soit au niveau hilaire ou en intralobaire avec les artères pulmonaires.
- Les collatérales aorto-pulmonaires indirectes : naissent de l’artère sous-clavière ou du tronc artériel brachio-céphalique
- Les collatérales bronchiques, pariéto-pleurales, coronaires.
En effet, selon la perméabilité du canal artériel, un réseau de collatérales systémico-pulmonaires va se développer pour assurer un débit sanguin pulmonaire suffisant.
Une classification permet de déterminer le type de l’APSO et d’adapter la prise en charge chirurgicale.
Classification Marciano et B
Les signes cliniques principaux sont : l’hypoxie et la cyanose.
Leur intensité dépend essentiellement de la présence ou non du canal artériel ou de MAPCA.
La prise en charge chirurgicale est autant variée que les types d’APSO. Elle dépend essentiellement de l’anatomie des artères pulmonaires principales, de leur confluence ou non et surtout de la présence ou non de collatérales systémico-pulmonaires.
Les techniques utilisées sont :
Tant le scanner que l'IRM permettent un diagnostic précis de l'anatomie des artères pulmonaires, ainsi que des eventuelles voies de dérivation, indispensable à décrire pour le chirurgien.
Le scanner ou l'IRM ont également une place importante dans l'analyse des artères pulmonaires, leur taille et leur morphologie. L'analyse des anastomoses doivent également etre analysées et décrites.
Il ne faut pas non plus négliger l'analyse de l'aorte qui peut etre dilatée.